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Education (en 2159)

L’éducation était  jusque vers 2030 un système archaïque pour accompagner les enfants vers l’âge adulte.

Les représentations que chacun a des autres siègent dans le cortex, en particulier dans le cortex cingulaire et à proximité de la zone du langage. Cette zone du Cortex est particulièrement active au moment de l’adolescence, où l'enfant va vers l'âge adulte. La neuroanalyse est essentielle pour reconstituer l'Etat Cérébral de Base (ECB) qui permet de choisir son chemin de vie.

Au début de ce millénaire cette évolution du cerveau lors de l’adolescence était ignorée : les rites de passage ainsi que les traditions culturelles et religieuses qui en avaient tenu compte de façon empirique disparurent peu à  peu en même temps que les mythes éthiques.

L’essentiel de l’éducation était confié à ceux que l’on appelait alors les parents : c’étaient les géniteurs intravaginaux par insémination naturelle (98% vers 2000).

Par une régression qui a duré jusque dans les années 2060, une grande majorité de ces parents, toujours plus âgés, et en particulier ceux dont les couples étaient éphémères, se projetaient psychologiquement sur leurs enfants et repassaient de façon virtuelle du stade d’adulte au stade d’adolescent (« jeunisme »). Ils croyaient éviter ainsi à leurs enfants les désagréments du passage de l’état d’enfant à celui d’adulte. Cette erreur a contribué à faire au début dans les années 2000-2030 dans de nombreuses régions de la planète, des générations d’adultes enfants, avec des cortex cingulaires contenant des liens neuronaux instables.

Ce non passage à l'âge adulte est une des raisons qui rendaient ces générations si individualistes et sans perspective collective, car les éducateurs, les formateurs, les types de loisirs, la disparition des règles morales leur faisait de moins en moins prendre conscience des principes de la vie en collectivité. Ces générations se laissaient souvent influencer par les formes de groupes les plus faciles auxquelles adhérer et parmi elles le mimétisme créateur de mythes éphémères: gourous, chefs politiques, vedettes du spectacle, sportifs etc...
Ainsi ces adultes-enfants cherchaient à imiter des célébrités (mimétisme) souvent pour fuir le monde réel dont ils n’avaient pas une représentation structurée: ils vivaient dans l’immédiateté des informations reçues sur les événements (Internet), sans se soucier de hiérarchie entre les informations ou de l'avenir. Certains s'adonnaient à la drogue, entraient dans des sectes, ou se suicidaient, mais la plupart acceptaient le monde dans lequel ils vivaient sans pouvoir imaginer d'alternative.

En 2073, après de grandes secousses, commença le retour à l'équilibre entre l'individuel et le collectif.

D'autre part, au fur et à mesure que les inséminations artificielles prenaient une plus grande part (93% aujourd’hui en 2159), on évolua vers les systèmes d’éducation permanente multifonctionnelle que l’on connaît à présent, systèmes dans lesquels les géniteurs pouvaient avoir une part mais plus réduite qu'auparavant. Ces systèmes tiennent compte des intelligences multiples dont le dosage est spécifique à chaque individu. Mais le rythme d'évolution fut très différent selon les régions et les habitudes locales.


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La formation était au XX° siècle l’ensemble des moyens permettant d’acquérir des connaissances du monde extérieur et des autres humains, mais pratiquement pas, comme maintenant, sur soi-même grâce à la neuroanalyse et à l’ECB (voir ce sujet)

Jusque dans les années 2050 la formation était laissée à un système totalement aléatoire. Elle commençait vers 3 ans et pouvait durer plus de 20 ans. Cela se passait dans des lieux fixes appelés écoles et universités. On en voit encore aujourd'hui, en 2159, quelques vestiges conservés sous forme de musées.

La formation ne tenait pas compte des différents stades d’évolution du système neuronal de chaque individu.

Ainsi la formation consistait à puiser au hasard dans les aptitudes de chacun quelques éléments appréciés par leurs formateurs, leurs parents, leurs proches et les dominants. Ensuite chacun devait choisir son chemin de vie et en particulier comment mettre en valeur ces aptitudes pour trouver du travail, qui était un des moyens principaux de se procurer de la monnaie (voir ce sujet).

Les modifications neuronales nécessaires depuis l’enfance à l'apprentissage des connaissances et aux relations avec les autres étaient obtenues surtout par la lecture et l’écriture de mots de façon répétitive. Ainsi, ceux qui avaient une bonne aptitude à lire et à écrire les mots et à les retenir étaient tout naturellement  propulsés dans l'Elite, ce qui était le contraire de l’égalité.

Cette formation par la lecture et l’écriture de mots donnait des résultats peu satisfaisants et très lents (comme on l'a vu : 10, 20 ans ou plus) et surtout elle privilégiait certains qui cherchaient à dominer sans en avoir les aptitudes. 

Durant le XXI° siècle, la nature et la forme des connaissances furent bouleversées: l’écrit passa peu à peu au rang qu’il a aujourd’hui, en 2159, et les connaissances furent acquises en permanence par des techniques adaptées à chaque individu, grâce à la neuronalyse et à l’ECB. Cela a permis de connaître de mieux en mieux l'efficacité des différentes méthodes d'apprentissage, en particulier celles qui proviennent de l'inné, de la répétition, de l'imitation (mimétisme), de l'action.

(Revu le 12/1/14)