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Plaisir (en 2159)

Le plaisir était vers 2020 un terme vague. Il avait été appelé au XX° siècle Eros d’après une théorie ancienne, la psychanalyse, qui ramenait tout plaisir au sexe. Les théories psychologiques ou sociologiques jusque vers l’an 2000, étaient des constructions de l'esprit conçues par des individus ou des groupes d'individus qui s'autoproclamaient spécialistes. Il leur était le plus souvent indifférent que ces constructions soient confirmées ou non par l'expérience. Nos ancêtres nous font parfois bien rire !
Plus sérieusement, le mot plaisir regroupait à cette époque les pulsions de vie individuelles opposées aux pulsions de mort ou de destruction. Depuis heureusement on explique tout de même mieux ce qu'est une pulsion. Mais il fallait sans doute en passer par là !

Aujourd’hui, en 2159, les théories comme on les concevait autrefois n'existent plus. On procède par "cadre de réflexion" permettant de faire la synthèse d’études, d’observations, d’expérimentations, de projections. A partir de là sont conçus des systèmes qui ne doivent comporter aucun a priori non vérifiable.

Au début du XXI° siècle, cette tentation des théories existait encore, mais la recherche sur le plaisir s'orienta de plus en plus vers des observations faites sur le cerveau et en entre autres l'amygdale, recherches qui donnèrent des informations sur le plaisir individuel. Ce n'est que vers 2040 que l'on commença à s'intéresser à l'étude des plaisirs collectifs.

Avant de poursuivre rappelons ce qu'est une pulsion: c'est une force biopsychique inconsciente créant dans l'organisme un état de tension orientant ses besoins.
Les pulsions de vie chez les mammifères sont le plus souvent limitées à la nourriture et, pour les dominants surtout, à la copulation et d’autres formes récemment découvertes et qu'il est est impossible de définir avec des mots écrits de 2016.
Pour les humains le système simpliste qui opposait pulsions de vie et de mort a été complété: on a commencé par distinguer par exemple les pulsions de vie et de survie, les nombreuses pulsions autrefois liées à ce qu'on appelait le superflu. Ces pulsions peuvent être individuelles, interindividuelles collectives. On pensait vers 2010 qu'elles étaient liées à des systèmes de récompense et de punition pour l'organisme.
Il est établi à présent qu'un individu ou une collectivité ne peut exister sans pulsion. On connait la nature neurobiologie des pulsions individuelles et interindividuelles mais celle des pulsions collectives et cosmiques commence seulement à être déchiffrée grâce à l'ECB (voir neuroanalyse).

En effet, on a découvert depuis quelques années (dans les années 2 140) que les pulsions ne sont que des cas particuliers des liens qui permettent à toute structure de communiquer avec son environnement et d'avoir une certaine stabilité dans le temps (du quark à la galaxie) et donc d'exister.

Dès la fin du XX° siècle et au XXI° surtout, on chercha à diversifier les plaisirs par ce qu’on appelait la création de besoin, expression très vague et mal définie.

La tendance et à l'individualisme et au délitement de la cohésion sociale s'accéléra au cours du XXI° siècle et il fallut 2073 pour que la tendance s’inverse, que la cohésion sociale retrouve sa place.

Depuis 2120 environ, les produits de plaisir sont soumis à des tests d’optimisation des ECB (voir neuroanalyse. Cela permet en principe de déceler ceux qui sont néfastes à l’individu  et à la cohésion sociale.

Nous commençons à percevoir en 2159 dans quel schéma d'évolution se situent les plaisirs et pourquoi ils se sont beaucoup diversifiées chez les humains.
Les formes de plaisir actuelles sont tellement différentes qu'elles ne peuvent être décrites avec des mots de 2016.

Il résulte de l'évolution des types de plaisir une accélération de l'évolution dont nous commençons en 2159 à percevoir le fil conducteur. Mais le chemin est encore long.

Revu 22/6/16