Mythe Mimétisme Monnaie Spéculation Travail Chômage Egalité Rationnel Education Plaisir Neuroanalyse

Mim��tisme (en 2159)

On admet aujourd'hui en 2159 que le mimétisme est un phénomène lié au processus général d'imitation.
Le mimétisme est depuis les années 2080 un phénomène bien connu sur le plan neuronal.

Au XX° siècle beaucoup de membres de l’élite intellectuelle en particilier pensaient que le mimétisme avait pour but de posséder ce que possédait l’autre par la violence (René Girard). Aujourd’hui, en 2159, les mythes de la possession et de la propriété ont pratiquement disparu.

On sait maintenant grâce à la neuroanalyse et à la connaissance pour chacun de son ECB (État Cérébral de Base propre à chaque individu), que des ensembles de neurones, s'ils génèrent des mimétismes de violence ou de haine peuvent aussi générer des mimétismes d’amour, d’affection ou d’admiration, comme dans les mythes fondateurs ou éphémères via les psychotransmetteurs.

Vers l’an 2040, on distinguait deux formes essentielles de mimétisme: attirance et répulsion d'une part, et mimétisme relationnel (interindividuel) ou imaginaire d'autre part (appelé aussi collectif). Aujourd'hui ce schématisme bien propre au début du XXI° siècle nous fait sourire, mais c'était un début. La variété des mimétismes et leur analyse n'est pas transmissible en langage ordinaire ou scientifique de 2016.
Depuis 2050, on sait que le mimétisme relationnel est transmis par les psychotransmetteurs.
Le mimétisme imaginaire a pratiquement disparu au début du XXII° siècle.

On a aussi trouvé les connexions qui bâtissent la volonté de domination entre individus ou en groupes: c'est une forme de mimétisme inscrite dans la nomenclature des dysfonctionnements neuronaux humains (DNH).

Le mimétisme se transmet de plusieurs façons, parmi lesquelles il y eut l'écrit. On a du mal à imaginer la place de l'écrit jusque vers 2050. On écrivait des textes appelés lettres, des histoires appelées romans, des rapports, des théories, des prières, des lois, des journaux.
Le roman par exemple fut un mode d’expression très utilisé pendant 200 à 300 ans, environ de1700 à 2050. L’imprécision apportée par les mots était telle que chacun interprétait l’histoire de façon différente et générait vis-à-vis des personnages des formes de mimétisme spécifiques à chaque lecteur.
Le théâtre, l'opéra, la danse eurent aussi un rôle dans le mimétisme.

A la fin du XX° siècle et au début du XXI°, d'autres façons de transmettre le mimétisme apparurent grâce aux techniques de spectacles et de divertissement par l'image, le son puis l'odorat, le toucher et le gout. Les médias internet en furent au début les principaux véhicules et en particulier les médias sociaux
Ces modes de transmission du mimétisme restreignaient l'imagination et l'interprétation individuelle. Cela produisait des individus dont les perceptions étaient peu différenciées (stéréotypes). Pourtant, selon les mœurs de l'époque, l'individualisme régnait en maître. C'était un paradoxe et une contradiction qui contribua à réduire la cohésion sociale et fut une des causes des grandes crises dès 2025.

Aujourd’hui, en 2159, ce qu'on appelait autrefois schématiquement le "mimétisme relationnel d’attirance" génère une cohésion sociale importante, bien qu'encore très variable selon les régions. Il permet à chacun de se sentir concerné par ce qu’éprouve l’autre et de s'intégrer ainsi à une collectivité. Mais notre capacité à gérer ce qu'on appelait autrefois la complexité nous a fait comprendre grâce à la neuro-biologie et grâce à la neuroanalyse les mécanismes cérébraux qui engendrent cohésion sociale d'une façon beaucoup plus précise. Cela est inexprimable en mots de 2016.


Revu 20/7/16